Hello la compagnie,

Je suis ravie de vous présenter le mariage tellement cool et insolite de Clotilde et Cyril.

Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la surprise (La photo de Une de l’article en dit déjà beaucoup). Je vous laisse avec eux ils vont TOUT vous raconter.

C’était le 28 juillet 2018, près de Toulouse.

Amélie

Tout a commencé en dernière année d’école de commerce, encore nommée Rouen Business School à l’époque. Cyril et moi n’étions pas de la même promo mais le hasard de nos parcours nous a fait nous retrouver ensemble pour le dernier semestre de cours, la Majeure (ou la fameuse “4A” pour 4ème année). Il avait pris une grande coloc avec deux amis, c’était clairement la coloc de la choppe avec un énorme salon au milieu dont le toit était une grande terrasse en verre, parfait pour inviter du monde ou faire des soirée films avec video-projecteur. “Manque de bol” (pour ses colocs), tout est allé très vite. Après à peine deux semaines de cours, à la première soirée d’école, on était ensemble. On faisait tous les deux du foot, et nos dates étaient des joggings le long des quais de Seine à Rouen, on n’a jamais autant fait de joggings de notre vie, lui et moi. Quatre mois plus tard c’était la fin de l’école, et on devait commencer à travailler sur Paris. On avait chacun très envie d’emménager ensemble mais on n’osait pas se le dire car ça ne faisait que quelques mois… Cette discussion a été assez cocasse avec le recul…”Dis-moi, heu en Janvier sur Paris tu comptes faire quoi toi ? Reprendre une coloc avec tes potes? dans quel quartier…?”-“heu ben je sais pas…faudrait qu’on soit pas trop loin parce que bon c’est un peu relou de devoir prendre ses affaires à chaque fois pour le lendemain…” – “….Sinon on peut prendre une coloc ensemble…. ou juste tous les deux…enfin je veux pas mettre la pression c’est juste que c’est pas très pratique avec le boulot…”, “oui c’est clair ça serait plus pratique…”

Et un mois plus tard on avait trouvé notre petit nid douillet dans le 15ème à Paris.

Environ 3 ans plus tard, alors qu’on était en vacances à l’île Maurice, Cyril se fait démarcher sur Linkedin pour un job à Kuala Lumpur….heu Kuala Lumpur c’est où ça ? Ah, Malaisie…hmm ça ne m’aide pas tellement plus…! Et en environ trois semaines d’entretiens par skype, c’était bouclé :  on était début Septembre, on a posé nos démissions, pour partir en Malaisie fin Novembre.

Ce que je ne savais pas c’est que Cyril avait l’intention de me demander en mariage avant la fin de l’année; et le départ pour la Malaisie a été un petit coup de pouce du destin. Vers mi-Septembre, un soir je rentre chez moi et je trouve des bougies et des messages collés sur les portes, du type Escape Game. Oui parce qu’entre autres passions communes on est très joueurs et on adoooore les escape game. Ca allait très vite dans ma tête, je savais ce qui se passait et en même temps je me retrouvais plongée dans un scenario d’escape game dans mon propre appartement, c’est très bizarre. Comme on connait tout par coeur chez soi, je passais 20 fois devant des indices sans les voir ! Il était dans la chambre, et le jeu se passait dans le salon, c’était plutôt très élaboré il m’a bien fallu 45 minutes pour réussir, et pouvoir rentrer dans la chambre où il m’attendait avec du champagne, les roses et la bague… Et je n’étais pas au bout de mes surprises car en gros il me dit : ma chérie on se marie dans un mois, en Normandie (où ses parents ont une charmante maison de campagne), et tes parents et frères et soeurs sont déjà au courant. Ben oui il fallait agir vite pour être surs qu’ils puissent être présents. Il avait même réussi à faire discrètement la demande à mon père, de passage à Paris.

Evidemment vu le timing, on n’avait pas le temps d’organiser un big wedding avec toute la famille et les amis, mais on voulait être mariés pour partir en Malaisie, déjà parce que c’était dans l’air, et puis pour être plus sereins sur place en terme de démarches administratives. Mais on ne voulait pas que ce mariage civil soit juste une formalité, alors en un mois, on a bossé à fond pour organiser ce mariage en petit comité (parents, frères et soeurs, témoins), avec la déco home-made qu’on aimait, champêtre, automne. Et c’était magique, très chargé en émotion du fait d’avoir autour de nous les personnes qui comptent le plus au monde dans notre vie. On s’est donc mariés civilement le 31 Octobre 2015, dans un petit village perdu de Normandie, où le maire était aux anges car nous étions le seul mariage de l’année et qu’il n’avait jamais vu sa salle des fêtes aussi joliment transformée !

La-dessus nous sommes partis en Malaisie en promettant au reste de nos familles et amis qu’on ferait le mariage religieux plus tard.

Les aventures malaisiennes ont légèrement décalé nos plans, mais on a fini par trouver une date et un domaine environ 1 an et demi à l’avance : 28 Juillet 2018 au domaine Saint Martin de Ronsac (dans la région de Toulouse d’où je suis originaire). Mais pour nous, dans nos esprits, on était déjà mariés. Et on n’avait pas envie de refaire la même déco, de refaire quelque chose de traditionnel. On avait envie que ce soit vraiment une grosse fête, et comme parmi nos passions pour les activités manuelles on adore se déguiser, on s’est dit qu’on allait faire un mariage à thème, costumé. Après l’église bien sûr.

Après de longs débats, le thème est tombé : Pirates. Est-ce que j’ai lu trop de bd Barbe Rouge étant petite, est-ce que Jack Sparrow et le binge watching de la série Black Sails sur Netflix au moment où on a pris cette décision nous ont influencés…hmmm peut-être. Quoiqu’il en soit le challenge était de taille, car il s’agissait quand même d’un mariage, et Pirates peut-être mais Pirates CHIC, pas question qu’on ait l’impression d’être à un anniversaire d’enfant de 5 ans. On a sondé nos décorateurs en  chef (les parents de Cyril, experts de DIY et foires-à-tout normandes) : “Alors on voudrait faire une île pirate au milieu du chapiteau, et un vrai bar a rhum aussi…” – “……ok, caaaaan ! ” comme disent les malaisiens (“ok, possible”).

Le deuxième challenge c’était de motiver les invités. Du côté de la famille de Cyril, on ne s’en faisait pas trop, ils adorent ça. De mon côté, avec une famille plus traditionnelle, j’avais plus d’inquiétudes et je sentais les résistances; on a fait de la pédagogie, expliqué notre démarche, demandé à tout le monde de jouer le jeu pour nous faire plaisir, envoyé un teaser vidéo, annoncé une grosse déco…et on a mis un peu de pression, ok, j’avoue. Pour quelqu’un qui a l’habitude de se déguiser avec un assortiment de fringues de récup et d’accessoires, pirate c’est facile. Pour quelqu’un qui n’a pas l’habitude, c’est carrément l’angoisse. La peur du ridicule. Mais ce que les gens qui n’ont pas l’habitude ne savent pas, c’est que lorsque tout le monde est déguisé, on se fond dans la masse, et on se prend au jeu. Et c’est exactement ce qui s’est passé.

Certains avaient des costumes loués auprès de véritables costumiers de théâtre et cinéma parisiens (nous qui faisons tout nous-même d’habitude, là avec la distance et la logistique du mariage, c’était compliqué et on a opté pour la facilité!), certains avaient des costumes home-made, certains avaient quelques accessoires, et l’ensemble était juste féérique. Le travail colossal de nos familles pour la déco amassée peu à peu pendant plus d’un an a également rendu l’ambiance vraiment unique. Nous avons descendus un camion de 15 mètre cubes de déco de Normandie à Toulouse, et encore, certains tonneaux et autres décos avaient été livrés séparément. Grace à une organisation au millimètre par nos parents, nos frères et soeurs, nos témoins, le montage de la salle a été bouclé plut tôt que prévu à 16h30 la veille du mariage, mais il faut dire qu’on était environ une trentaine de personnes à bosser !

Ma robe était une robe Anne de Lafforest, créatrice parisienne en vogue et amie rencontrée au mariage de ma cousine 4 ans plus tôt car elle-même cousine du marié, et où on avait réalisé qu’on habitait dans la même rue à Paris, la plus petite rue du 15ème avec seulement 7 numéros… A l’époque elle se lançait, j’adorais déjà ce qu’elle faisait et je savais que ce serait une de ses robes. J’avais déjà choisi un de ses modèles courts pour le mariage civil. Mes essayages pour la robe de l’église ont donc été plutôt rapides et efficaces ! Etant en Malaisie jusqu’à 15 jours avant le mariage, j’ai littéralement couru chez elle en sortant de l’avion pour les derniers fitting et retouches que son associée Blandine m’a faites en 48heures. Le top de la robe ayant de grands motifs de dentelles, je n’ai accessoirisé qu’avec une paire de boucles d’oreilles mini pensées dorées d’Elise Tsikis. Chaussures : salomées Baya Repetto, la classique.

La cérémonie religieuse était le matin, sublimée par la musique prévue avec ma famille de musiciens, et suivie de quelques photos de famille très très rapides (on avait limité à une dizaine de photos max!). Nous avions ensuite convié ceux qui le souhaitaient à nous rejoindre au domaine pour une après-midi jeux et piscine décontractée dans le magnifique parc de Ronsac. Puis nous avions prévu une heure pour que les invités aillent se changer, et que les autres nous rejoignent pour le début du cocktail, costumés cette fois. La photographe Géraldine de BubbleLovePhotography et notre vidéaste Sam de BlueCut Production couraient partout pour shooter et filmer les préparatifs…

Le moment de découverte des invités qui arrivaient un par un avec leurs costumes restera un moment vraiment unique dans nos mémoires. Les invités se découvrant aussi au fur et à mesure, les rires, les surprises… Je n’ai pas reconnu ma propre mère (d’habitude une petite japonaise très discrète), transformée en pirate/ninja japonaise qui attaquait les gens avec ses faux nunchaku!

Sam avait eu l’idée géniale pour son montage de réaliser pendant le cocktail une mise-en-scène, une charge pirate et une bataille avec tous les invités. On s’est donc retrouvés à sonner la charge et à courir vers lui dans le champ en faisant tournoyer nos épées en plastique, pistoles et autres couteaux factices, et en criant comme des sauvages… Puis une fois qu’on a eu dépassé sa caméra, la clameur s’est transformée en une rigolade générale et fou-rires comme j’ai rarement vu chez certains, comme des enfants. Adultes, personnes âgées, jeunes, on s’amusait comme des petits fous. A partir de là, la soirée a été une franche partie de piraterie, surtout avec l’ouverture du bar à rhum qu’on avait fabriqué nous-mêmes en palettes… Mes cousines nous ont remerciés en disant que si elles avaient été un peu sceptiques sur le thème à la réception de l’invitation c’était vraiment très réussi et qu’elles n’avaient jamais vu leur père (mon oncle) s’amuser autant.

Voilà, on a clairement fait sortir les gens de leur zone de confort pour certains, ce qui n’est pas forcément évident car on fait aussi un mariage pour faire plaisir à la famille, et l’idée n’est pas de les mettre mal à l’aise, après tout ils viennent de loin pour nous. Mais le résultat a été bien au-delà de nos espoirs les plus fous, et on a eu le sentiment de leur faire découvrir quelque chose,  de partager une expérience, de leur faire partager un peu de nous, de ce qu’on aime, et de ce qu’on est capable de créer autour de nous.

Côté DIY : les macramés, mais il faut de la main d’œuvre, les bouteilles avec bougies, bouteilles à la mer avec du sable, des coquillages, les coffres aux trésors qui débordent de bijoux… L’idée pour que ça rende bien c’est toujours de faire un mélange de fake et d’authentique. Une déco en plastique qui fait un peu cheap ou fausse peut tout à fait rendre hyper bien si mélangée à des vieux objets chinés en foire à tout ou dans le grenier de votre grand-mère, avec le volume on n’y voit que du feu. L’autre astuce c’est le volume : pour ce type de déco, plus, plus, plus, c’est la clé.

L’autre idée géniale qui nous a aussi bien aidé c’est de faire appel à un brocanteur qui loue du matériel pour des mariages, et ça quelle que soit votre thème. Le nôtre avait plein de vieux jeux en bois, des photobooths, des dame jeannes, enfin plein de mobilier wedding difficile à trouver ou à faire soi-même.

La charge pirate et la bataille pirate. J’ai vu mes oncles rire comme des enfants et se prendre à leur personnage, ils s’amusaient comme des petits fous, et c’était le but.

C’est toujours difficile de trouver l’équilibre entre ce qui fait plaisir aux mariés, et ce qui fait plaisir aux familles. Si j’ai un seul conseil à donner à de futurs mariés suite à notre expérience, c’est qu’en faisant un mariage qui vous ressemble vraiment et qui a du sens pour vous, vous faites découvrir à vos familles et vos invités une partie de vous, de votre couple, quelque chose d’authentique qui va forcément les toucher et les fédérer autour de vous, car après tout ce qui va le plus toucher les gens ce jour là c’est de voir et ressentir votre bonheur.

L’autre conseil c’est daller vite sur les séances photos de famille figées, en prévoir un maximum 15 avec un témoin qui a la liste exacte pour que ça aille le plus vite possible. Car au final ce ne seront pas celles que vous retiendrez ou que vous encadrerez chez vous!

La vidéo, c’est un budget, mais c’est une autre manière tout aussi unique que les photos de revivre cette belle journée 3 mois, 6 mois, 1 an, 10 ans après. Aucun regret, surtout si vous avez une déco ou un thème un peu original.

Ah oui un dernier conseil si comme nous vous n’êtes pas de grands danseurs, ne prévoyez pas une chorée trop compliquée, car avec l’émotion et le public, alors qu’on l’avait répétée parfaitement la veille et 5 minutes avant, et ben on s’est complètement emmêlés les pinceaux pour un résultat vraiment pas terrible !! haha c’est pas très grave mais dans la catégorie “si c’était à refaire” c’est une des rares choses qu’on aurait faite différemment.

Fourchette de prix autour de 25K pour un mariage de 100 personnes, tout compris.

Le poste le plus important a clairement été le lieu, Ronsac est un domaine d’exception, mais on n’a vraiment pas regretté.

Le vidéaste représente aussi un budget car tout le monde prend un photographe, mais rajouter un vidéaste double le budget, encore une fois si on peut se le permettre c’est vraiment quelque chose que je ne regrette pas car la vidéo amène une dimension très spéciale aux souvenirs, différente des photos, et ça valait vraiment le coup.

Après dans notre cas la déco a représenté tout de même un beau budget, mais parce qu’il a fallu faire le voyage de Normandie jusqu’à Toulouse (si vous faites du DIY sur des choses volumineuses, pensez au transport, aller-retour, qui implique souvent la location d’un utilitaire ou d’un camion).

On part en Mars aux Maldives sur un boathouse pour un combiné fishing trip – plongée, car de Malaisie c’est beaucoup plus près (et oui seulement 4h d’avion), et parmi nos passions il y a la pêche et la plongée, donc on va sans doute passer plus de temps dans l’eau et sur le bateau que sur la plage. C’est aussi beaucoup plus raisonnable que les hôtels.

Photographe : Géraldine Buis pour les superbes photos du matin aux aurores jusqu’au bout de la nuit !

Vidéaste : Sam de BlueCut Production pour capturer les images vidéos de cette belle journée.

Lieu de réception :  Domaine de Ronsac – Nicolas, Marie et Françoise Montsarrat ont été adorables et arrangeants pour qu’on se sente chez nous.

Traiteur : Bicoq pour le traiteur : nous ne voulions pas de diner assis, Jean-Philippe, Aurore et leur équipe nous ont proposé un cocktail suivi de cocktail dinatoire plus adapté à notre ambiance pirate.

Fleuriste : Claire de Buzzy Bee qui nous a aidé à sourcer des éléments de déco et fourni la magnifique déco florale tropicale.

DJ : Arnaud Brocqua – notre DJ qui nous a aussi installé des spots teintés pour parfaire la déco tropicale du chapiteau et nous a fait danser jusqu’à l’aube.

Maquillage et coiffure : L’exquise Sarah Fekir pour la mise en beauté, coiffure et maquillage.

Robe de mariée et accessoires : Anne De Lafforest –Je suis une fan de la première heure, et Anne et Blandine sont adorables et vous donneront plein de conseils de bon goût.

Chaussures : les salomés Baya de Repetto

Boucles d’oreille : Elise Tsikis, les petits trèfles, dorées.

Costumes et accessoires : L’Atelier des Vertugadins à Paris pour la location des somptueux costumes d’époque et leurs conseils de pro (je voulais garder ma robe pour la soirée costumée, donc j’ai simplement envoyé des photos de la robe à la costumière, qui m’a préparé un assortiment d’accessoires parfaits, qui m’ont transformée en pirate tout en mettant la robe en valeur sous un nouvel angle)

Costume du marié : Hugo Boss

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Merci à vous deux pour le partage, je vous souhaite tous mes voeux de bonheur.